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Le sorgho apporte aux agriculteurs à la fois une diversification et une réponse agronomique face au réchauffement climatique du fait de sa forte efficience photosynthétique en conditions chaudes et sèches, ses besoins réduits en eau et en engrais, et sa résistance aux ravageurs. Avec ces avantages agroenvironnementaux, le sorgho pourrait devenir un élément incontournable dans la sécurité alimentaire du globe.

Par ailleurs, l’utilisation des grains de sorgho dans l’alimentation humaine progresse, portée par sa richesse en vitamines et en anti-oxydants (composés phénoliques), en protéines, et par l’absence de gluten. Le sorgho présente cependant une moindre qualité nutritionnelle comparativement aux autres céréales comme le blé, le maïs ou le riz du fait de la faible digestibilité de ses protéines de réserves par les protéases du tractus gastro-intestinal.

Les parois, dont les polysaccharides constituent la grande majorité des fibres alimentaires, sont une variable importante à considérer pour améliorer la qualité nutritionnelle des céréales. En constituant une barrière physique aux enzymes digestives, les parois impactent la digestibilité des macronutriments, protéines, lipides et amidon.

La relation entre la synthèse des protéines de réserves et la mise en place des parois du grain de sorgho reste encore non élucidée. L’adhésion des protéines aux parois, particulièrement importante dans le cas du sorgho comparativement aux autres céréales, est très certainement un des facteurs qui influe sur la digestion des protéines.

Plusieurs travaux menés sur les caryopses de céréales et graines de légumineuses montrent qu'après germination, la digestibilité des graines est améliorée. Cependant, La connaissance des mécanismes conduisant à la dégradation des protéines de réserves et des parois cellulaires ayant lieu au cours de la germination est encore parcellaire chez le sorgho.

Ce projet vise à démontrer l’impact des parois cellulaires sur la disponibilité des protéines de réserves et la digestibilité protéique des grains de sorgho.

Pour répondre à l'objectif, notre stratégie visera à identifier le rôle barrière des parois cellulaires à travers l’étude de deux types de matériel végétal : au cours du développement du grain de sorgho et lors de sa germination (construction versus déconstruction). Les interactions entre les constituants pariétaux et les protéines de réserves seront identifiées sur ces modèles, et leur impact sur la digestibilité des protéines de réserves du grain sera évalué.

• Date début- Date de fin de projet : 2021-2022 (durée 2 ans)
• Type de financement : AIC INRAE TRANSFORM
• Budget global : 40 k€
• Partenaires impliqués : INRAE BIA, AGAP et IATE (département TRANSFORM)
• Porteur du projet :  Mathilde FRANCIN-ALLAMI (INRAE BIA)
• Equipes BIA impliquées :PVPP, BIBS