Amélie Garénaux

Thèse d'Amélie Garénaux (2004-2007)

Campylobacter jejuni et stress oxydant : Étude de la survie à différentes températures et recherche des mécanismes de défense par approches protéomique et transcriptomique

Campylobacter jejuni est la première cause bactérienne d’entérites humaines d’origine alimentaire dans le monde. Ce pathogène est adapté à un milieu microaérobie et sa température optimale de croissance est de 42 degres C. Cependant, il est capable de survivre dans l’environnement et à l’abattoir, subissant des périodes d’exposition à l’oxygène atmosphérique à différentes températures (42 degrés C, froid ou température ambiante). Ce travail a eu pour but d’étudier les effets combinés du stress oxydant et de la température sur C. jejuni. Tout d’abord, la survie de différentes souches de C. jejuni d’origines différentes (souches aviaires, cliniques ou de référence) a été étudiée en conditions de stress oxydant à 4, 25 et 42 degrés C. Un effet souche indépendant de l’origine a été observé. Si la bactérie apparaît sensible au stress oxydant à 42 degrés C, elle résiste très bien à ce stress à 4 degrés C. Des analyses protéomiques et transcriptomiques ont ensuite été réalisées avec ou sans stress oxydant à 4 et 42 degrés C. A 4 degrés C sans stress oxydant, des protéines de stress oxydant (SodB, AhpC et Cft) sont surexprimées, ce qui pourrait conférer à C. jejuni une protection croisée, expliquant la forte résistance au stress oxydant à cette température. A 42°C, un régulateur à deux composants dont la fonction est encore inconnue chez C. jejuni semble jouer un rôle important dans l’induction de la réponse au stress oxydant. Enfin, une surexpression de protéines de virulence est observée en conditions de stress oxydant à température élevée. Le stress oxydant rencontré chez l’hôte humain pourrait constituer un signal pour la bactérie d’induire ses facteurs de virulence.

Date de modification : 21 novembre 2023 | Date de création : 07 octobre 2014 | Rédaction : SG