CAMPIES

CAMPIES Evaluation de l’impact de stress sur la virulence de Campylobacter par l’utilisation d’un modèle multicellulaire [Projet INRAE MICA]

Développement d'un modèle multicellulaire pour l'étude de la virulence de Campylobacter jejuni

Considéré comme un germe « sensible » aux différents stress rencontrés lors de la chaine de production, Campylobacter est néanmoins capable de survivre tout au long de la chaîne alimentaire pour atteindre l’assiette du consommateur. Plusieurs travaux de recherche s’orientent ainsi vers la quantification de la capacité de survie de ce pathogène. Au sein de l’UMR SECALIM, le projet interrégional BioMics avait pour objectif de concevoir une méthodologie innovante de recherche de biomarqueurs de stress, couplant méthodes moléculaires de type transcriptomique, caractérisation phénotypique et méthodes statistiques performantes (modèles probabilistes). La finalité du projet était de prédire le comportement de Campylobacter lors de l’application de stress à l’aide de ces biomarqueurs.

L’objectif du projet Campies porte sur l’évaluation de l’impact des stress sur la pathogénicité de la bactérie à travers l’étude de l’interaction hôte-pathogène. L'étude de la virulence sera réalisée à l'aide du développement d'un modèle multicellulaire dont le bon fonctionnement sera suivi par microscopie à l'aide de biomarqueurs indicateurs. Ce système repose sur la co-culture de cellules intestinales différenciées productrices de mucus (HT29MTXE12) et non productrices de mucus (Caco-2) sur des inserts de type Transwell et des macrophages, qui seront positionnés sous les cellules épithéliales. Cet outil sera utilisé pour évaluer la réponse de Campylobacter à des facteurs biotiques et abiotiques, tandis que l’unité partenaire localisée à Oniris, IECM (Immuno-Endocrinologie Cellulaire et Moléculaire), l'utilisera dans l’étude des réponses immunitaires et inflammatoires.

Les stress appliqués seront de deux ordres : (i) des stress inspirés du process d’abattage des volailles, et (ii) des stress pouvant être rencontrés par C. jejuni une fois ingéré par l’Homme. Ainsi, l’effet de facteurs, tels que l’origine des souches et la dose infectieuse sera investigué. Les données ainsi obtenues permettront dans un second temps d’affiner les modèles d’évaluation quantitative du risque microbien (AQR) notamment la probabilité d’infection.

Financement : département MICA d'INRAE

Partenariat : Une  unité sous contrat INRAE, IECM, présente à Oniris et rattachée au Centre INRAE Pays de la Loire et une unité Inserm 913 « Neuropathies du système nerveux entérique et pathologies digestives », Nantes

Date de modification : 11 septembre 2023 | Date de création : 08 février 2021 | Rédaction : SG